Centenaire de la maison de retraite

DISCOURS prononcé à l’occasion du CENTENAIRE de la MAISON DE RETRAITE « Lucie Aubrac » à SALORNAY s/GUYE le dimanche 20 juin 2010

Bienvenue, Mesdames et Messieurs les Maires, Elus, Invités, Visiteurs, pensionnaires, Et vous aussi collaborateurs qui s’affairent. Quelques mots pour fêter cet anniversaire Pas banal, puisqu’il s’agit du centenaire, De ce bel établissement sanitaire.

Calez-vous bien sur vos derrières ; Je ne suis ni Baudelaire, ni Voltaire Et Je ne suis pas non plus une lumière, Mais je vais essayer de vous dire en cent vers Avant que vous ne buviez vous-même cent verres Quelques mots pour cette fête extraordinaire.

Faisons un rapide retour en arrière L’histoire débute par une sacrée affaire ! En mille huit cent quatre vingt huit de cette ère, la donation par un ancien parlementaire de vingt mille francs anciens, eut pour corollaire la création d’une maison hospitalière.

En vertu des dispositions testamentaires de madame veuve Defond, propriétaire, Le bâtiment qui se trouve ici derrière fut cédé sous condition particulière qu’il reste dirigé à vie, de la même manière par une religieuse, bien sûr exemplaire.

Dans ces temps sensibles où se séparèrent l’Eglise et l’Etat, les donateurs révisèrent leur position, assurant aux femmes de prière le bénéfice à vie du gite et du couvert. En février mille neuf cent dix s’assemblèrent Les membres de la première instance décisionnaire

A ce moment les administrateurs disposèrent d’un « hôpital » aux dimensions capacitaires de dix patients, dont sept assistés-allocataires. La règle intérieure était pénitentiaire : les visites étaient seulement bihebdomadaires de deux à quatre heures du soir réglementaires.

Puis les agrandissements se succédèrent : Mille neuf cent trente six : vingt pensionnaires. Mille neuf cent soixante treize : extension nécessaire. Durant toutes ces années, les soeurs continuèrent Certaines d’entre vous furent leurs équipières, En quatre vingt six, se retira la dernière.

En mille neuf cent quatre vingt seize, les experts construisirent l’aile B3 désormais familière avec ses balcons et ses grands salons ouverts. Et c’est en l’an deux mille six, que s’achevèrent les travaux de la dernière aile pleine de lumière. Au total six milles mètres carrés communautaire.

C’est ainsi que durant ce siècle, défilèrent malades, indigents, et coreligionnaires, dans la plus pure tradition hôtelière des hôpitaux-hospices d’avant et après guerre faisant profiter à de nombreux bénéficiaires d’un emploi ou d’une chambre domiciliaire

Si plusieurs décrets parfois révolutionnaires Ont modifié l’organisation gestionnaire L’esprit de service et de soins solidaires Est resté la base de ce lien élémentaire Destiné à entourer les septuagénaires, Octogénaires, nonagénaires, et… centenaires !

Maintenir le plus de vie sociale ordinaire Reste évidemment l’objectif prioritaire Cette fête d’aujourd’hui montre c’est très clair Que même par un déplorable climat glaciaire Nous continuons à offrir, même aux plus réfractaires De la musique, de la vie, une fête populaire

Je voudrais profiter de cet argumentaire Pour remercier d’un bloc et de façon plénière Toutes les personnes, soignantes, secrétaires, lingères Agents de service, animateurs, cuisinières, Médecins, pharmaciens, et manutentionnaires Qui ont participé à cette aventure humanitaire,

En particulier, tous ceux qui contribuèrent Ce jour à cette manifestation éphémère. Je m’adresse aux élus et plénipotentiaires Ainsi qu’à toutes celles et ceux qui ont la manière D’offrir du temps bénévole et qui coopèrent. Votre présence et soutien nous sont nécessaires.

Je voudrais aussi saluer nos actuels locataires, ainsi que ceux qui sont partis vers d’autres sphères ; Leurs familles, leurs proches, tous les intermédiaires ; Vous remercier pour les amitiés sincères et votre confiance, en nous, vos partenaires ; Nous poursuivrons ces relations qui nous sont chères.

En cette époque incertaine sur le plan budgétaire, La question des retraites et ses débats délétères, J’espère vivement qu’au début de ce troisième millénaire, Nous hériterons de conditions financières Permettant de poursuivre notre oeuvre utilitaire : L’accompagnement et le soin la vie entière.

Et voici la fin de mon entreprise suicidaire Presque cent alexandrins se succédèrent Depuis le début,…qui sans doute vous exaspèrent Ainsi après la spécialité fromagère Et au moment d’entamer le dessert Je vais cesser de vous imposer ces misères

Il reste juste encore à souhaiter de concert Une excellente fête à tous les nombreux pères Enfin, à tous n’oubliez pas de prendre l’air Et rendez vous à l’année prochaine, je l’espère !

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